Aujourd’hui nous allons parler Upcycled Food. “Upcycling” est un terme que beaucoup de lecteurs reconnaîtront. Mais il est généralement utilisé pour les vieux vêtements transformés, les projets artistiques qui incorporent de vieux matériaux, etc. Je pense aussi aux produits technologiques qui ont été remis à neuf.
Mais ce mot peut aussi être utilisé pour décrire la nourriture et ce qui se passe lorsque les cuisiniers trouvent des moyens ingénieux d’incorporer dans un produit des ingrédients qui, autrement, seraient jetés. J’enfile donc ma casquette de blogueur food pour vous en parler !
L’upcycled Food devient une nécessité
L’alimentation est un domaine de notre vie qui a désespérément besoin d’être remanié. Environ un tiers de la nourriture produite pour la consommation humaine est gaspillée dans le monde. Ce qui coûte à l’économie 940 milliards de dollars par an. Tous ces déchets rejettent 70 milliards de tonnes de gaz à effet de serre par an.
Ce qui représente environ 8 % des émissions anthropiques mondiales. Le projet Drawdown écrit dans son livre du même titre : “Classée avec les pays, la nourriture serait le troisième plus grand émetteur de gaz à effet de serre au monde, juste derrière les États-Unis et la Chine”. Ainsi, la réduction du gaspillage alimentaire est une mesure puissante que l’on peut prendre pour lutter contre le changement climatique.
L’Upcycled Food Association semble donc indispensable. Ce groupe a été formé en 2019 par des entreprises qui “recyclent” leurs produits et a reconnu “le pouvoir de la collaboration dans la croissance d’une catégorie d’aliments et d’un mouvement environnemental prospère”. De nombreux acheteurs ayant exprimé leur intérêt pour la réduction des déchets alimentaires personnels, le moment semblait idéal pour travailler ensemble et faire connaître leur travail.
Définition de l’upcycled Food
Le premier objectif de l’association était de créer une définition formelle de ce qu’est la nourriture recyclée ; ou Upcycled Food. Un groupe de travail composé de chercheurs des universités de Harvard et de Drexel et de représentants du Natural Resources Defense Council, du WWF, du reFED, etc. Après six mois de consultation, ils ont publié un document de synthèse et produit une définition :
“Les aliments recyclés utilisent des ingrédients qui autrement ne seraient pas allés à la consommation humaine. Ils sont achetés et produits en utilisant des chaînes d’approvisionnement vérifiables, et ont un impact positif sur l’environnement”.
Cette définition peut sembler évidente, mais comme l’a expliqué le co-fondateur et directeur de l’exploitation Ben Gray, elle contribuera à “unifier l’industrie. Forte de cette nouvelle définition, l’Upcycled Food Association (UFA) est maintenant en passe de créer des normes de certification qui aboutiront très probablement à un logo que les entreprises alimentaires afficheront sur les emballages. L’objectif étant de montrer aux acheteurs que leur achat peut contribuer à lutter contre le gaspillage alimentaire.
Création de produits à valeur ajoutée
Le document de synthèse décrit les attentes de base d’un processus de certification des aliments recyclés. Tous les articles doivent être des “produits à valeur ajoutée”. C’est-à-dire qu’ils doivent récupérer une partie des 940 milliards de dollars de valeur perdue ; et “en tirer parti pour créer un système alimentaire durable et résistant”.
Le groupe ne veut pas voir les grandes entreprises alimentaires se lancer dans l’éco-blanchiment en changeant l’image de marque de produits qui n’atténuent pas le problème du gaspillage alimentaire ; et qui existent depuis des années.
“Le principal objectif est de les amener à utiliser des ingrédients alimentaires recyclés dans leurs produits alimentaires. En mettant tout cela à profit et en s’assurant que cela sert à nourrir les gens. Nous voulons que le mot “recyclé” soit un mot intègre dans le système alimentaire”.
L’objectif de l’upcycled food doit être d’élever l’alimentation à son plus haut et meilleur niveau d’utilisation. Pour la consommation humaine ; plutôt que pour l’alimentation animale ou les cosmétiques.
Les aliments recyclés doivent avoir une chaîne d’approvisionnement traçable. “La chaîne d’approvisionnement vérifiable garantit que les aliments recyclés contribuent réellement à réduire les déchets. En utilisant tous les nutriments cultivés dans les fermes, aidant ainsi les agriculteurs à valoriser leurs terres”. Et le logo, lorsqu’il apparaît, doit indiquer clairement aux acheteurs ce qu’ils reçoivent et ce qu’ils soutiennent.
Déjà 70 entreprises membres de l’association
Le site web de l’Upcycled Food Association contient une liste de plus de 70 entreprises membres. J’ai jeté un coup d’œil à certaines d’entre elles pour avoir une idée de la manière dont les ingrédients sont recyclés.
Repurposed Pod, par exemple, fabrique du jus de cacao à partir de la pulpe laissée par le processus de fabrication du chocolat. L’Ugly Pickle Co. fabrique des cornichons à partir de concombres “cosmétiquement difficiles” qui seraient autrement jetés.
Outcast Foods produit des poudres de légumes entiers qui sont utilisées dans des compléments, à partir de produits nord-américains mis au rebut. L’Avocado Tea Company produit du thé à partir des feuilles de l’avocatier. Et la liste est encore longue.
Conclusion : quel avenir pour l’upcycled Food
Je pense qu’il est très excitant que l’industrie alimentaire s’étende pour inclure une catégorie de produits recyclés. Je choisirais volontiers des produits sur les rayons des supermarchés qui proclament leur engagement dans ce mouvement.
L’UFA est sur la bonne voie, et même si c’est la première fois que vous entendez parler de son travail, ce n’est probablement pas la dernière.